Hirotada Ototake, jeune Japonais privé de bras et de jambes, a dit dans son livre "Personne n'est parfait" que la société a besoin des handicapés pour grandir.
C'est vrai. Avec son immaturité générale grandissante, la société fait souffrir les handicapés. Elle crée chez ses plus dociles moutons le besoin de séduire et d'être accro aux diverses modes, y compris celle de la pensée unique.
Et au final, plutôt qu'aider les plus faibles, elle préfère chercher des moyens pour s'en débarrasser (avortement, tri embryonnaire, IMG, euthanasie). Malheureusement, en utilisant le prétexte hypocrite de vouloir leur épargner des souffrances, elle entretient l'idée chez les dits "normaux" que ce qui fait souffrir est de ne pas être "normal".
Or c'est faux.
Ce qui fait souffrir les handicapés, c'est que tout le monde croie que pour être heureux il faut séduire physiquement et intellectuellement, afin de pouvoir voir son image flattée dans le regard des autres et flatter leur image aux autres.
Ca passe bien sûr par les loisirs, la mobilité et oserai-je dire un certain confort financier. Bref, tout ce qui peut permettre de briller dans les rapports aux uns et aux autres.
Alors évidemment, les trisomiques, tétraplégiques et autres "diminués" n'ont aucune chance d'être heureux dans une société pareille.
Ou alors ils doivent ête plus forts que les moutons et avoir beaucoup d'amour en eux.
Ceux-là peuvent se rendre compte, oui, que la société ne leur est pas adaptée, parce que trop infantile. Et donc ils peuvent même devenir plus heureux que les moutons.
Il y en a, heureusement, et il est bon d'en rencontrer.
Rencontrer un handicapé positif qui aime la vie est extrêmement réconfortant, et salutaire.
En les côtoyant, on les admire, et on a envie de devenir comme eux. Parce qu'ils sont plus grands que nous et qu'on a envie de grandir aussi. Parce que la vie nous paraît plus facile et qu'on a moins peur. Parce que si eux y sont arrivés, nous on peut y arriver aussi.
Si la société accueillait ses citoyens handicapés à bras ouverts, les gens auraient moins peur des difficultés et du regard des autres et ils grandiraient en plus grand nombre.
Automatiquement, en grandissant la société se fortifierait et pourrait, automatiquement, s'occuper des handicapés, qui y seraient tout aussi heureux que n'importe qui d'autre.
Or au lieu de ça, elle nous fait subir actuellement le cercle vicieux inverse.