Je suis catholique pratiquante et j'aime la messe en latin.
Par "pratiquante" j'entends que j'ai une foi profonde, malgré l'irrégularité de mes présences à l'église le dimanche. Oui, j'aime Dieu, Jésus, Marie et mon ange gardien et je leur parle.
Mais je suis parfois fatiguée de la vie et aussi des Catholiques. Je les trouve parfois trop éloignés des réalités des difficultés de la vie.
Quand je ne viens pas à la messe un dimanche, je me dis que ce n'est pas bien mais il y a toujours une raison. J'ai eu la vie dure, je l'ai toujours, et quand Patrick vient me voir (il est athée), j'aime rester avec lui parce qu'il me fait du bien.
Mais il y a une autre raison pour laquelle je serais capable de ne pas venir à la messe le dimanche : c'est si je travaillais ce jour-là.
Oui si je pouvais être payée le double pour travailler ce jour-là, je le ferais. Parceque je n'ai pas que des manques affectifs, j'ai aussi des manques de thunes.
Or souvent j'ai l'impression que les Catholiques baignent dans la paix et la facilité depuis leur enfance, et que du coup il y a des choses qui leur échappent.
Je suis abonnée à libertepolitique.com, et voici un article que je viens de découvrir :
http://www.libertepolitique.com/public/decryptage/article-2071-Le-Fil-de-la-semaine.html#5Nicolas Sarkozy s’attaque au Jour du Seigneur■ En annonçant, dans son entretien télévisé du 29 novembre 2007, que « les salariés pourront travailler le dimanche sur la base du volontariat et seront payés le double ce jour-là », le président Nicolas Sarkozy a élargi dangereusement une brèche dans l’un des fondements de notre civilisation judéo-chétienne.Extrait :
- Citation :
- Mais la remise en cause du caractère sacré du dimanche n’est pas seulement une atteinte contre le Créateur. C’est aussi une atteinte contre le prochain :
Elle exposerait insidieusement les citoyens de notre pays — en particulier les plus exposés : les pauvres, les immigrés, les mères de famille et les jeunes — à enfreindre les Commandements de Dieu et de l'Église en promettant une récompense matérielle substantielle — le doublement du salaire journalier — ce qui aurait pour conséquence de les détourner de l'obligation que leur dicterait leur conscience.
Moi, je vais vous dire, ma conscience, elle me dit que je serais plus disponible pour le Seigneur tous les jours de l'année (et pas que le dimanche) quand je n'aurai plus à m'inquiéter pour mes factures à payer.
Oui ou non ?
Ca m'avancera à quoi si je suis dans la merde et que j'ai envie de me flinguer ? Je vais aller au Paradis peut-être ? Je vais pouvoir aider quelqu'un peut-être ?
Moi je trouve que c'est vachement culotté d'écrire ça.
D'ailleurs c'est sûrement pas un pauvre, une mère de famille, un jeune ou un immigré qui a écrit ça. Encore moins une jeune pauvre mère de famille immigrée. lol
Et non seulement c'est culotté, mais c'est hyper prétentieux et vexant.
Car ça veut dire que quand on est "faible" (soit par l'esprit, soit par le sexe, soit par l'âge, soit par la situation), on peut perdre facilement la foi, il suffit qu'on soit amadoué par l'argent.
Pfff je retrouve bien la suffisance hautaine de certains cathos croisés dans ma vie...